Contrôle varroa |
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Le varroa est un acarien parasite qui provoque de gros dégâts dans les colonies. Il représente l’une des principales causes de mortalité des abeilles.
Il se reproduit dans le couvain des abeilles et surtout dans celui des faux-bourdons.
Le varroa se nourrit des corps gras. Le corps gras est l’organe de réserve de l’abeille, stockant à la fois les protéines et sa défense immunitaire.
Comment réaliser le contrôle et que faut-il observer ?
Le varroa mesure généralement entre 1 et 1,8mm de long et 1 à 1,2mm de large. Il a une forme aplatie. Sa couleur est brune voire rougeâtre.
 Image par olivierlevoux de Pixabay Varroa destuctor |  Image par XiSerge de Pixabay Varroas sur une nymphe |
Il existe diverses méthodes de comptage du varroa. L’interprétation du comptage se fait différemment selon la période car les chutes de varroa dépendent de la saison :
- Chute naturelle
Sous des ruches avec un fond grillagé, introduire un plateau graissé, appelé lange. Les varroas qui tombent sur le lange vont rester collés. Il suffira de le retirer pour compter les varroas.
Cette méthode est la moins intrusive et est assez simple mais elle demande du temps.
Si les avis divergent sur la durée de la pose du lange mais il est généralement recommandé de le laisser au minimum une semaine pour avoir un échantillonnage pertinent.
- Sucre glace
Pour cette méthode, environ 300 abeilles ouvrières sont prélevées et placées dans un récipient. Du sucre glace est ajouté et le mélange du récipient détache les varroas des abeilles.
Après plusieurs lavages, les abeilles sont libérées, replacées dans la ruche et les varroas restent dans le sucre. Pour les compter plus facilement vous pouvez dissoudre le sucre dans le l’eau.
- CO2
Environ 300 abeilles sont placées dans un récipient dans lequel est injecté du CO2 afin d’endormir les abeilles. Après agitation du récipient, les varroas vont tomber au fond du récipient.
- Alcool
300 abeilles sont placées dans un bocal dans lequel est ajouté de l’alcool. Les abeilles et varroas meurent. En passant le contenu du bocal dans un filtre (passoire par exemple), les varroas collectés sont isolés pour le comptage.
Cette méthode est rapide et efficace mais létale pour les abeilles.
Vous retrouverez les tableaux des seuils d'infestation selon la méthodes et la période dans les liens en bas de page.
Pourquoi faut-il contrôler ?
Aucune colonie n’est épargnée par le varroa. Le suivi du taux d’infestation des colonies par le varroa permet :
- d'optimiser les traitements
- de contrôler l’efficacité du traitement (comptage avant/après traitement)
- de comparer l’infestation entre les colonies.
Lorsqu'on a des ruches, il faut considérer que nous élevons 2 animaux : les abeilles et le varroa. Il faut donc agir sur les ruches en prenant compte que ce parasite est présent.
 Graphique par Noireterre (2011) Modélisation de l’évolution de la population de V.destructor au cours de l’année |
Que faire après ce constat ?
En fonction du taux d’infestation observé, envisager un traitement varroa pour limiter l’infestation.
Quand effectuer ce contrôle ?
Idéalement, un comptage mensuel permet de dépister assez tôt une infestation problématique et de réagir rapidement. Le comptage étant assez chronophage, il se peut que vous contrôliez moins régulièrement.
Il est toutefois fortement recommandé d’effectuer un contrôle varroa au printemps, en début d’été et avant l’hivernage à l’automne.
Pour exemple, voilà comment ApiMoov effectue ce constat sur ses ruches :
"Nous faisons un contrôle systématique de nos ruches en début de printemps. Nous prévoyons de diviser les ruches infestées dès début avril. Pour cela nous introduisons une cellule J3 ou bien nous faisons 2 essaims à partir d'un des essaims contenant de la ponte (provenant d’une autre ruche non infectée).
Nous réalisons ensuite un contrôle avant encagement au début du mois de juillet et un contrôle début septembre.
Sur la quantité de ruches que nous contrôlons par rucher, nous regardons grâce à ApiMoov la dynamique du couvain en saison. En fonction, nous contrôlons “les ruches à risque”.
Si l’infestation est forte, nous contrôlons 80 à 90 % du rucher en chute naturelle. Nous contrôlons les ruches fortement infestées avec la méthode du sucre glace pour valider l’infestation."
Sur l'application mobile :
Ce constat peut être notée lors d'une visite de ruche.
Dans la visite ruche
Selon la méthode de contrôle choisie, le formulaire attendra des valeurs de poids ou de quantité d'abeilles ainsi que des précisions sur le protocole suivi pour le contrôle. Le taux d'infestation est ensuite calculé automatiquement.
- Sur l'écran -
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- Par la voix -
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Alertes :
Lorsque que le taux d'infestation est considéré comme préoccupant, une alerte apparait sur la visite mais aussi sur les informations de la ruche (dans l'en-tête et la fiche de la ruche).
Deux niveaux d'infestations sont distingués :
Traitement à programmer : | Traitement d'urgence : | |||
 | Chute naturelle : de 4 à 8 varroas/jour Autres méthodes : entre 3 et 5% d'infestation |  | Chute naturelle : plus de 8 varroas/jour Autres méthodes : supérieur à 5% | |
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Les ruches infestée sont comptabilisées au niveau du rucher.
Sur le portail web :
Retrouvez les détails de vos visites sur le portail web : portal.apimoov.com
Pour en savoir plus sur ce thème* :
- Tout savoir sur le varroa. Tout savoir sur le varroa – www.varroa-destructor.fr. https://www.varroa-destructor.fr
- Asapistra. (2018, 10 mars). Le comptage des varroas. Pourquoi ? Quand ? Comment ? https://asapistra.fr/?q=node/1241
- GDS France. (2017). Détermination du taux d’infestation par comptage de chutes naturelles. Fiche_Comptage.chutes.naturelles_Varroa_Plan_national_2017_GDS_France.pdf (gds-bretagne.fr)
- Benoît Droz, Jürg Glanzmann, Vincent Dietemann, Jean-Daniel Charrière. (2017, janvier). Evaluation de l’infestation par varroa des colonies: Comparaison entre les méthodes au sucre glace et au CO2 (Varroatester). 2017_droz_rsa_janv-fev_infestation_varroa_co2_2017.pdf (adafrance.org)
*Les références sont affichées de la plus récente à la plus ancienne.